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Contexte historiqueLa Tempête est précisément ancrée dans son époque. Le titre fait référence à un véritable ouragan qui, le 3-4 juillet 1609, a dispersé les vaisseaux d'émigrants britanniques partis de Plymouth vers la Virginie sous le commandement de Geoge Somers, et a tait s'échouer le navire amiral dans les parages des mudes. Pendant neuf mois, les naufragés sont restés prisonniers d'une île, totalement coupés du monde extérieur. C'est seulement en mai 1610 qu'ils réussisirent à gagner les côtes américaines, puis à retourner en Angleterre où leur aventure allait enfiévrer les imaginations. Shakespeare put lire entre autres à ce sujet le récit de Silvester Jourdan, A Discovery of the Bermudes, otherwise called the isles of Devils (Découverte des Bermudes, autrement nommées Îles des Diables), titre laissant clairement supposer l'existence d'îles enchantées. Une telle évocation devait être spécialement appréciée à un moment où l'occultisme était en faveur Angleterre et notamment dans les milieux proches de Shakespeare. Ainsi, un certain John Dee, alchimiste et astrologue renommé, a peut-être inspiré le personnage de Prospéro, héros de la Tempête Le roi Jacques Ier lui-même s'intéressait aux études occultes, et c'est devant lui qu'a eu lieu la première représentation connue de la pièce, le 1er novembre 1611 au Banqueting House à Whitehall. Un contexte favorisait donc bien le fait que la magie constitue l'un des sujets essentiels de la tempête à la fois dans ses pouvoirs et ses limites. Les pouvoirs de la magieLe héros de la Tempête exerce effectivement des pouvoirs surnaturels et dès le début, en provoquant cette tempête qui donne son titre à la pièce et nous transporte d'emblée dans le monde de l'illusion : les passagers du vaisseau resteront en vie et garderont des vêtements immaculés, mais ils seront transportés sur le rivage en dépit des lois de la nature. Tout au long de la pièce, Prospéro commande aux esprits de l'air, représentés par Ariel et plusieurs elfes. Avec leur complicité, il produit dan, la nature ou sur les êtres humains des effets qui dépassent l'entendement. Plus précisément, à l'image (les astrologues en vogue dans l'Angleterre de l'époque, Prospéro exerce la magie blanche et s'oppose ainsi à la magie noire des puissances néfastes. Cette dernière est incarnée par la sorcière Sycorax, mère de l'esclave sauvage et difforme qu'est Caliban, et qui avait tenté en vain d'asservir les esprits de l'air, car, en arrivant dans l'île, Prospéro avait délivré Ariel pour en faire son auxiliaire. La magie blanche qu'exerce Prospéro consiste à instaurer le " bettering of [the] mind », c'est-à-dire le perfectionnement de l'esprit. Certes, a priori, en tant qu'ex-duc légitime de Milan, Prospéro semble animé d'intentions plus intéressées, puisque par ses actions tragiques il veut démasquer son frère l'usurpateur et ainsi recouvrer son duché. Mais ces projets peuvent n'apparaître que comme des voies d'accès à un plus noble dessein, d'ordre spirituel : rétablir dans son harmonie une société souffrant d'être aux mains d'un traître. La preuve en est due, dès le début de la pièce, Prospéro, en promettant à Ariel (le lui rendre sa liberté une fois l'ordre rétabli, annonce en quelque sorte qu'il renoncera alors à ses charmes. Le héros de la Tempête semble donc glorifier les pouvoirs de la magie, d'autant plus qu'il avoue être au sommet de son art au montent précis où il doit le pratiquer : " La Fortune, prodigue maintenant de ses faveurs, Jette mes ennemis sur ce rivage ; Et [...] cela, c'est au moment même Où ma science prévoit que mon zénith Est visité d'une certaine étoile, très propice, Dont il faut que j'accueille le bon influx." On a pu dès lors estimer qu'en écrivant la Tempête Shakespeare avait voulu manifester sa propre adhésion à l'occultisme. C'est notamment l'opinion de Frances Yates, pour qui « Prospéro est à l'apogée du long combat spirituel qu'ont mené Shakespeare et ses contemporains. Il [...)établit la légitimité de la Kabbale blanche ". Cependant, dans la mesure où il écrit non pas un traité occultiste mais une couvre littéraire, et certes fort complexe, Shakespeare se serait-il borné à glorifier l'art de la magie sans en montrer ses limites? |
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