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Lettre ouverte à Monsieur le Ministre de l’Education nationale garant de la stabilité du système et de la réussite du PAQUET L’école sénégalaise est dans une phase cruciale de révolution et pourtant, elle demeure malade de son organisation, de ses programmes et de sa gestion. Pour apporter mon point du vue en tant qu’acteur du système, j’ai proposé ce qui suit comme remède primordial.
Un recadrage systématique de tous les secteurs de l’éducation s’impose. En effet, il y a un déphasage net entre les orientations de la loi 91-22 et l’organigramme du ministère en charge de l’éducation. Ainsi, pour plus d’efficacité, il faut aller dans le sens d’une révision de la loi précitée en ce qui concerne le cycle fondamental, de procéder à une restructuration de l’éducation en quatre cycles :
Une telle redéfinition des cycles permettra d’être en phase avec l’existant et les nouveaux corps créés pour l’encadrement dans le moyen secondaire. L’IVS (Inspecteur de vie scolaire) et l’IS (Inspecteur de spécialité) seront plus à l’aise car intervenant dans le même cadrage chapoté par les IA et la DEMSG. Ainsi, l’enseignement moyen ne sera plus traité en parent pauvre du système et une telle réforme consoliderait les collèges d’enseignement secondaire à coté des Collège d’Enseignement Moyen. Cette redéfinition déchargera les IEF d’un élément juridiquement autonome à travers plusieurs textes comme le décret 95.264, le décret 2000.337 et le décret 2014.188.
Une réécriture des programmes s’impose mais aussi un assouplissement des programmes : mettre l’accent à l’élémentaire sur l’expression orale et écrite du français d’une part et d’autre part sur l’étude d’une langue nationale s’articulant sur l’environnement immédiat de l’enfant en terme d’histoires, de contes, de récits, de portraits, de géographie et d’autres aptitudes. Mettre aussi l’accent sur l’enseignement des quatre opérations mathématiques et la résolution de problèmes utilisant ces opérations. Dans l’enseignement moyen, axer les enseignements sur la littérature sénégalaise ,sur l’enseignement des mathématiques et sur l’enseignement de l’éducation morale et civique .Au lycée avec deux séries seulement Lettres et Sciences en renforçant l’enseignement de la littérature générale mais aussi introduire l’enseignement de l’histoire ,de la géographie ,de la philosophie ou de la sociologie et d’une langue vivante pour la série Lettres .Pour la série Sciences approfondir les mathématiques et introduire les SVT, la physique chimie, la technologie et l’anglais . Une telle réforme permettrait de réduire les gaps de personnel car les bivalents seront supprimés des collèges mais aussi avec peu de matière à l’élémentaire 3 enseignants spécialisés soit en calcul ,français ou éducation morale et civique pourront gérer un cycle complet de l’élémentaire avec un emploi du temps bien défini et prenant en compte l’efficacité et le temps classe de l’élève .De fait, le déficit en personnel de l’enseignement élémentaire pourra être résorbé .Une réforme de cette envergure aura pour conséquence de relever le niveau de nos élèves car si l’élève sait bien lire , bien écrire et s’exprimer clairement en français, il devient apte à recevoir n’importe quel autre savoir si l’enfant apprend bien à marcher, nul ne lui apprendra à courir ou bien une autre image une bonne PPG est le gage de réussite de toute compétition sportive . Cette réforme permet à l’Etat de faire des économies quand elle est bien murie mais aussi réduit drastiquement le coût de l’éducation pour le parent car il y aura moins de cahiers à acheter mais elle permet à l’enfant de se mobiliser sur les unités de son travail car étant très limitées à 3 matières. Au niveau du lycée, il faut dégager très tôt chez le jeune lycéen un profil scientifique ou littéraire .Avec l’introduction de la sociologie, il est possible de réduire le déficit en professeurs de philosophie.
Les missions traditionnelles du Chef d’Etablissement se sont enrichies de celles de manager, capable d’adopter une démarche à la fois stratégique, concertée et opérationnelle, en vue d’une gestion efficace de l’établissement dans tous ses domaines et aspects : démarche projet, structures, pédagogie, animation éducative, prévention et résolution des conflits, gestion des imprévus… Mieux, de main de maître, il doit assurer la gestion administrative, pédagogique, des ressources humaines, matérielles et financières. Au regard des attentes liées à la fonction de Chef d’Etablissement et du leadership dont il doit faire preuve, il n’est pas exagéré aujourd’hui d’exiger un traitement digne d’un chef de service qu’est le chef d’établissement, agent de conception et de réalisation dans le système éducatif et pilier incontournable du système. Sous ce rapport, se perçoivent dérisoires les différentes indemnités octroyées à cette catégorie de chef de service (principaux et proviseurs) d’autant plus qu’ils restent attributaires de la subdélégation de pouvoir de Monsieur le président de la République à travers le décret 95.264 au même titre que d’ autres fonctionnaires visés à l’article 5 du décret sus cité .Alors pourquoi cet écart de traitement entre des chefs de service qui ont en charge la gestion de fonctionnaires mis à leur disposition et des crédits de l’Etat mais aussi les contributions des communautés ? Pourquoi le principal de collège et le proviseur du lycée doivent- ils se contenter d’indemnités dérisoires et devoir produire des résultats satisfaisants ? Le Sénégal entre dans une ère d’émergence et le socle de base demeure l’éducation du futur citoyen ainsi il parait important de relever l’indemnité de fonction de chef d’établissement et l’indemnité de logement attribuée à cette fonction mais aussi créer une prime d’encadrement pour cette fonction car le chef d’établissement demeure le premier conseiller pédagogique de l’établissement .Dans un pays où l’équité est une règle de gestion il parait juste et non exagéré ces indemnités à la lumière des indemnités octroyées aux autres fonctionnaires de l’Etat, même s’il faut créer un statut spécial pour le chef d’établissement.
. Promouvoir la création du corps des administrateurs scolaires avec un concours direct ouvert pour les postes nouvellement créés en imposant comme critère d’éligibilité Bac + 6 pour la section « inspections d’académie et IEF » , bac +5 pour la section « SG ,et autres inspecteurs » Bac + 4 pour la section « proviseur » ,Bac + 3 pour la section « principal » Bac + 2 pour la section « directeur d’école » et un concours indirect pour les postes existants avec un accompagnement visant à terme à reverser tous les inspecteurs, tous les proviseurs ,tous les principaux , et tous les directeurs d’école , censeurs et surveillants généraux dans le nouveau corps. De fait, pour l’administration de nos établissements, il n’y aura que le corps des administrateurs scolaires composé des inspecteurs, des proviseurs, des principaux et des directeurs d’école. Le corps des administrateurs scolaires adjoints fait de surveillant, d’intendant .et personnel administratif de nos inspections et établissements. Les inspecteurs chef de service IA et IEF la hiérarchie A spéciale, les inspecteurs adjoint et les proviseurs la hiérarchie A1, les principaux la hiérarchie A3 et les directeurs d’école la hiérarchie B1 et enfin les administrateurs adjoints la hiérarchie B2.
Comme dans d’autres structures faire de la première journée de la rentrée une cérémonie solennelle d’ouverture des classes moment privilégié par le ministère pour fixer les objectifs et signer les contrats de performances avec les académies mais aussi faire une leçon inaugurale recadrant les objectifs et rappelant les principes directeurs de notre déontologie. De fait en fin d’année faire la reddition des comptes avec la communauté primant les meilleurs enseignants, les meilleurs établissements brefs tous ceux qui ont bien rempli leur contrat d’engagement sous la présence effective de son excellence Monsieur le président de la république à travers une cérémonie nationale de cauris d’or de l’éducation pour mieux marquer la GAR (gestion axée sur les résultats). Pour une éducation de qualité qui encadre le Sénégal Emergent, donnons plus de moyens à l’éducation et à ceux qui les dirigent étant donné qu’ils sont les responsables du système, creuset de toutes les actions et initiatives mises en œuvre, de toutes les exigences parfois sacerdotales. Ils méritent plus de reconnaissance et dans un contexte de bonne gouvernance à plus d’accompagnement en leur octroyant des traitements digne de leur fonction. Décideurs, syndicalistes et autres acteurs de la société, de grâce à vous de poser les actes pour la valorisation de l’école Sénégalaise. Amadou BOLY, principal du CEM de Nguidjilone demeurant à Woudourou dans la commune de Nabadji département Matam 777898803 Responsable de l’Etablissement (creuset de toutes les |