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VII. La vulgarisation scientifique, enjeu idéologique 1. La réaction romantique La mise en cause de l'action de la science dans la société commence avec les immenses figures de Goethe et de Jean-Jacques Rousseau. Goethe monte, en termes violents, une attaque, au nom des droits de la physiologie humaine, sur la théorie des couleurs de Newton et son système en général. Bernardin de Saint-Pierre s'en prend vigoureusement, au nom du bon sens, à la théorie mécaniste des cartésiens appliquée aux animaux-machines. Cette réaction romantique contre les principes mécaniques et optiques dominants de la science de l'époque dénonce le mépris dans lequel ces théories tiennent les informations sensorielles, les capacités de l'oeil ou les évidences de la souffrance animale (de fait, au début du XVIIème siècle, le projet scientifique naissant écarte absolument les sens comme moyens de connaissances. Comme Démocrite, les savants compagnons de Descartes pensent que "les sens nous trompent". A la place, ils plaquent une grille d'analyse mathématique sur le monde.). Les écrivains de la première période du romantisme font le procès de la déshumanisation de la pensée scientifique et en même temps dénoncent la "dépoétisation" de la nature (Keats contre Newton à propos de l'arc en ciel...) [35]. C'est le premier exemple de malentendu fondamental entre la société scientifique et la société littéraire, mais aussi, plus généralement, le premier affrontement de deux conceptions de la relation entre l'homme et la "nature". La querelle faite à Newton tournera court à cause des progrès gigantesques que fera la science à la suite de la découverte de la pile électrique par Volta (20 mars 1800), qui permettra de produire du courant électrique de manière contrôlée et de découvrir les lois de l'électromagnétisme, donnant une nouvelle impulsion à la physique alors que Lavoisier a déjà rénové la chimie. 2. Jean-Jacques Rousseau, l'éducation, et la Nature Il n'en est pas de même avec les critiques de Jean-Jacques Rousseau. Alors que la défense du point de vue de Goethe est confinée aujourd'hui au sein d'un petit cercle d'amateurs, la pensée de l'auteur de l'Emile (1762) est au coeur de plusieurs questions contemporaines et domine notamment le débat sur l'éducation, même si beaucoup des acteurs n'en sont pas conscients. Rousseau estime que l'Homme naît naturellement bon et que la vie en société le corrompt ("les villes sont le gouffre de l'espèce humaine" [36]). Pour garder l'homme naturel (c'est-à-dire proche des champs et des bois, occupé d'agriculture), il fait l'éloge de l'ignorance : "puisque plus les hommes savent plus ils se trompent le seul moyen d'éviter l'erreur est l'ignorance" [37], donc, "n'instruisez pas l'enfant du villageois, car il ne lui convient pas d'être instruit". Il faut donc attaquer la science : "la science n'est point faite pour l'homme en général. Il s'égare sans cesse dans sa recherche; et s'il l'obtient quelquefois, ce n'est presque jamais qu'à son préjudice." [38] Il faut aussi se méfier des machines : "tout cet appareil d'instruments et de machines me déplaît, l'air scientifique tue la science..." [39] et "à force de rassembler des machines autour de nous, nous n'en trouvons plus en nous mêmes". Il faut même se méfier des livres : "Je hais les livres, ils n'apprennent qu'à parler de ce qu'on ne sait pas" [40]. Et pour finir : "Peuples sachez donc une fois que la nature a voulu vous préserver de la science, comme une mère arrache une arme dangereuse des mains de son enfant." [41] Ces diatribes outrancières, bien que sincères, ne sont que des expressions passionnées induites par la nécessité d'exposer une théorie novatrice en faisant en quelque sorte table rase. Car, en privé, Rousseau n'est pas un si grand ennemi de la science que ça : "la science est très bonne en soi, cela est évident, et il faudrait avoir renoncé au bon sens pour dire le contraire".[42] (Difficile en effet, lorsque l'on est un botaniste distingué et un fin compositeur musical ...) Rousseau appartient à une époque où, avant des poètes comme Goethe, des philosophes comme Condillac (Traité des Sensations 1755) s'efforcent de revaloriser les sens physiologiques comme moyens de connaissance, dans la ligne de l'empirisme anticartésien de John Locke (Essai sur l'entendement humain, 1690, ouvrage interdit à l'Université d'Oxford en 1701). Rousseau cherche à construire une méthode éducative qui tienne compte des étapes du développement de l'entendement. Il veut que l'enfant reste un enfant et puisse jouir de son enfance : il ne faut pas lui "casser la tête". Mais il croit profondément à la perfectibilité de "l'enfant élevé selon la nature dans la spontanéité". Et pour cela, s'inspirant un peu de Montaigne, il invente l'éducation négative : "J'appelle éducation positive, celle qui tend à former l'esprit avant l'âge et à donner à l'enfant la connaissance des devoirs de l'homme. J'appelle éducation négative celle qui tend à perfectionner les organes instruments de nos connaissances avant de nous donner les connaissances et qui prépare à la raison par l'exercice des sens". [43] L'Emile est la démonstration pas à pas de la méthode basée essentiellement sur l'apprentissage des choses utiles : "rendez votre élève attentif aux phénomènes de la nature, bientôt vous le rendrez curieux; mais pour nourrir sa curiosité ne vous pressez jamais de la satisfaire. Mettez les questions à sa portée et laissez les lui résoudre. Qu'il ne sache rien parce que vous lui avez dit, mais parce qu'il l'a compris lui même : qu'il n'apprenne pas la science, qu'il l'invente. Si jamais vous substituez dans son esprit l'autorité à la raison, il ne raisonnera plus; il ne sera plus que le jouet de l'opinion des autres." [44]. Beaucoup des expériences utilisées comme exemples sont des questions scientifiques (physique ou astronomie). Toutefois, "il ne s'agit point de savoir ce qui est, mais seulement ce qui est utile." L'idée de Rousseau est de forger un individu qui pourra affronter la vie sociale en ayant acquis des habitudes naturelles ce qui lui permettra, peut-être, d'éviter la corruption. Le 9 juin 1762, le Parlement de Paris condamne l'Emile et son auteur est décrété de prise de corps. Les autorités de Genève en font autant le 19 juin. Jean-Jacques trouve refuge à Neufchâtel [45]. Ce que les ecclésiastiques lui reprochent, c'est évidemment l'absence d'éducation religieuse donnée à son élève puisque le Maître préfère attendre qu'il soit assez mûr pour se former sa propre opinion d'après les observations qu'il pourra faire de la nature. Mais, le 6 août, le Parlement de Paris condamne aussi les Jésuites, une Compagnie autrement plus puissante que Rousseau, qui était dans la "ligne de mire" depuis longtemps, en partie à cause d'une méthode éducative jugée superficielle. On se souvient que le Père Kircher, ce savant romain qui agaçait Descartes par ses multiples fabrications optiques pour le spectacle, était un jésuite. Les éducateurs de la Compagnie n'ont pas cessé de mettre en application une méthode qui fait une bonne place aux loisirs : deux heures de récréation par jour, du sport, des promenades dans la campagne le dimanche pour découvrir la nature. Dans cet esprit, l'Abbé Pluche a écrit un "best-seller", "Le spectacle de la nature", qui s'efforce de faire comprendre dans la joie les petits secrets des choses qui émerveillent les sens. Fontenelle, ancien élève des Jésuites, invente la vulgarisation scientifique comme genre littéraire en publiant en 1686 "Les entretiens sur la pluralité des mondes". Un jeune savant conte le ciel à une jeune marquise dans le parfum des belles nuits d'été. Dans une atmosphère à demi érotique, on assiste à la mise en place d'un plaisir de connaître dont la pratique est une marque de distinction aristocratique. Il ne s'agit pas de savoir les choses en profondeur, de s'user à apprendre, mais d'en effleurer la surface en s'épargnant surtout les efforts du pédant. A cette manière distinguée de connaître, correspondent les cours et démonstrations de l'Abbé Nollet qui, précepteur du Dauphin, s'efforce aussi de simplifier le langage de la science pour éviter les mots trop durs qui font peur. Il suit en cela les prescriptions de John Locke (Some Things Concerning Education, 1693) qui recommande pour l'éducation des enfants des ruses pédagogiques, par exemple leur apprendre à jouer aux adultes : manier les apparences, simuler, devient un moyen licite d'éduquer. Le "goût de la physique" se répand car il est lié au spectacle, au théâtre, au jeu, à la mise en scène affective. Il existe depuis le début du 17ème siècle des traités de récréations mathématiques. Le goût aristocratique n'est que la superstructure raffinée de l'engouement populaire pour les curiosités piquantes. Illusionnistes, montreurs et truqueurs exploitent les phénomènes optiques, projettent des images, utilisent le magnétisme ou l'électricité statique pour amuser les foules et gagner leur vie (voir l'épisode des canards magnétiques dans l'Emile). Les charlatans s'engouffrent dans ce marché et en profitent pour étaler leur marchandise et séduire (Mesmer). La science mondaine est une composante de la culture des salons et donc un sujet de conversation et de spéculations légères. Elle est aussi une composante du baroque, forme esthétique de la société du spectacle du 18ème siècle, des pompes catholiques aux baraques de foire [33]. C'est exactement ce que déteste Rousseau. Il est clair que son Emile est inspiré des méthodes d'éducation des Jésuites, mais Rousseau craint avant tout la tromperie, l'illusion que les artifices du spectacle manipulent si bien (facteurs de corruption qui sont concentrés dans les villes ....). Il condamne le théâtre éducatif et conseille de "ne pas montrer les objets qui abusent et dont il [l'élève] ne peut concevoir l'illusion comme des miroirs ou ceux dont l'apparence est contraire aux objets communs comme des jets d'eau des fusées" [46] Il déteste les images et les machines, comme les automates... Cet esprit cabochard se méfie aussi des mots : "je ne répéterai jamais assez que nous donnons trop de pouvoir aux mots..." [47]. Comme le souligne Barbara Maria Stafford [33], le débat sur l'éducation au 18ème siècle est intéressant parce qu'il anticipe exactement les problèmes de notre époque. Trois forces sont en présence. D'abord, une société du spectacle dominée par le visuel, le léger, le superficiel, le ludique, au sein duquel la science est un partenaire comme les autres, source d'émotionnel. Ensuite, un courant rousseauiste qui se divise en deux. D'un côté, une forte composante politique qui étale ouvertement sa méfiance envers la science, et affiche un amour filial de la Nature. D'un autre, une forte composante éducative représentée par ce que l'on appelle aujourd'hui les méthodes actives (le "négatif" de Rousseau). En sciences, elles ont connu un grand développement sur le plan de la muséologie avec la théorie des hands-on experiments élaborée par Frank Oppenheimer (1969), fondateur de l'Exploratorium à San Francisco. Ce n'est pas autre chose que la méthode d'apprentissage par l'usage des sens, l'observation, et l'expérience individuelle, recommandée dans l'Emile, matinée d'une bonne dose de ludique (mais elle est loin d'atteindre l'extrémisme - pas d'explications - proposé par Rousseau.). La troisième force est bien entendu celle que représente le rationnel mis en oeuvre par la communauté scientifique pour agir sur la nature inerte ou vivante et pour former les esprits. Nous l'examinons dans le paragraphe suivant. 3. L'Académie, les Idéologues, et le rationnel On peut considérer que ce courant rationnel est formé par la coalition des "gens sérieux". Au 18ème siècle, ce sont les Encyclopédistes des Lumières, les savants de l'Académie, notamment de ce groupe des Idéologues, disciples de Condillac qui seront au pouvoir tout au long des péripéties de la Révolution française et qui créeront, après Thermidor, le système français moderne d'éducation scientifique [48]. Les Idéologues mettent à la charge de l'Etat la réalisation pratique de l'utopie encyclopédique. Ils cherchent à saisir les rapports mutuels entre les sciences et les arts pour en faire des principes d'action propres à transformer la société. Après Voltaire, vulgarisateur de Newton, exilé en 1734 pour avoir, dans les Lettres Anglaises, mis la science sur le même pied d'égalité que le politique et le religieux pour le droit à dire la vérité, ils placent le savoir au coeur du projet social. Mieux, comme l'avait rêvé Francis Bacon, ils assignent à la science la mission de libérer l'Humanité ; il s'agit de réaliser "l'affranchissement du genre humain ... le perfectionnement et le bonheur de l'homme" (Cabanis). L'outil intellectuel de compréhension et de classement des choses, des sensations et des idées va être l'analyse, et l'objectif est de couvrir tous les sujets, il est encyclopédique. Ce projet connaîtra ses temps forts idéologiques à la fin du 19ème siècle avec le scientisme triomphant. Outre ses composantes éducatives exposées ci-dessous, l'influence de ces conceptions ("la vraie méthode de l'esprit français" dit Taine [49]) peut se reconnaître dans la manière dont nos revues de vulgarisation scientifique s'efforcent d'aborder une grande variété de domaines. Les Idéologues vont tenter de mettre les principes en pratique et de faire de l'éducation l'espérance de la nation. Le 8 Août 1793, la Convention, sur la proposition de son Comité d'Instruction Publique, supprime les Académies et les Sociétés savantes royales. Le 3 brumaire an IV (25 Octobre 1795), à la veille de sa dissolution, la Convention adopte la loi qui crée l'Instruction Publique dont le dispositif comporte un Institut National des Sciences et des Arts qui va regrouper cinq "classes", dont celle des Sciences Morales et Politiques, fief des Idéologues, et donc sommet de la construction (classe que Bonaparte supprimera en 1803). Il s'agit d'entreprendre une éducation de masse : "si l'influence de l'éducation sur les individus est incontestable, elle doit avoir une puissance tout autrement active et une influence pour ainsi dire absolue sur des masses d'individus" (François Thurot in "La Décade" 30 frimaire an X) (cité in [48]). Pratiquement apparaissent quelques Grandes Ecoles destinées à durer (Polytechnique et Normale) ainsi que des expériences pédagogiques intéressantes, en avance sur leur temps, comme celle des "Ecoles Centrales", reproductions en petit de l'Institut (écoles que Bonaparte supprimera pour fonder les lycées plus proches du modèle ancien du collège, en 1802). Les Idéologues sont des partisans de "l'éducation positive" selon la définition de Rousseau, c'est-à-dire qu'ils soutiennent une forme de dressage intellectuel, quitte à rendre la vie difficile à l'enfant à éduquer. Les Idéologues proposeront de le faire à partir des notions les plus concrètes et les plus pratiques possibles (ils demandent la suppression de l'enseignement du latin, par exemple). Eux aussi se méfient des mots, notamment de ceux de la philosophie (qui ne se touchent pas du doigt), mais ils découvrent que les sciences reposent d'abord sur un langage précis dont l'idéal est "la langue des calculs" de Condillac. Lavoisier met ce principe en pratique avec un immense succès pour la chimie. Ils s'efforceront de mettre en place des écoles qui permettent à leurs élèves d'approfondir les questions scientifiques dans des buts d'applications pratiques militaires ou civiles. Pour cela, ils instituent des procédures d'examen et des contrôles. Cette éducation formelle élitiste, largement appuyée sur les mathématiques, fonctionne encore aujourd'hui et continue à sélectionner les meilleurs, mais il est difficile d'en faire un modèle "de masse". Les Encyclopédistes et les Idéologues peuvent être considérés comme la source historique d'une part du scientisme, et d'autre part de la mise en oeuvre d'une éducation rigoureuse dans les matières scientifiques dispensée par des maîtres exigeants. Dès leur époque, ils ont fait l'objet de contestations pour des raisons très différentes. Ils ont été attaqués très vivement, au nom du rousseauisme, par Robespierre (notamment Condorcet qui y perdra la vie...). Pour l'"Incorruptible", il s'agit d'opposer, à l'analyse froide et au savoir livresque, la vérité des impulsions du coeur (comme celle des foules...), les droits d'une intuition qui découvre l'Etre Suprême dans la Nature. La sagesse du peuple est la seule vraie Philosophie, ce n'est pas celle des "sophistes intrigants" et matérialistes qui ont profité hypocritement des faveurs de la société de l'ancien régime. Ce "populisme" n'est pas dénué de survivances. On le retrouve chez Auguste Comte : le bon sens inné de l'opinion populaire doit permettre d'exercer un contrôle sur le système scientifique et sur la caste des savants pourvu que le peuple acquiert les connaissances positives empiriques nécessaires, limitées volontairement à ce qui lui est directement utile. C'est donc au peuple qu'il convient de guider la recherche [50]. Mais il y a un autre front : celui sur lequel s'opposent les tenants de la présentation spectaculaire, légère, d'une science amusante, attractive, éventuellement spéculative, et les pédagogues sévères (comme dans la querelle Descartes-Kircher). L'Académie Royale des Sciences a dû affronter des problèmes sociaux qui relèvent de la mission de contrôle des inventions qui lui est officiellement impartie. Elle s'est heurtée fréquemment à des charlatans qui demandent la reconnaissance de leurs découvertes et l'acceptation de leurs théories. C'est le cas du magnétiseur Franz Anton Mesmer, et aussi celui du médecin, journaliste et chercheur Jean-Paul Marat. Le futur "Ami du Peuple", démonstrateur de lanternes magiques, sera l'auteur vers 1780-1782 d'ouvrages sur le feu, la lumière et l'électricité, qui seront rejetés par l'Académie. Les controverses sont vives et publiques. L'Académie est obligée de se fortifier et de fonctionner comme une Institution qui décrète souverainement ce qui est vrai ou faux. Elle doit lutter contre les fantaisies, développer sans faiblesses les méthodes réellement scientifiques, et pour cela ignorer absolument les pulsions et les enthousiasmes de l'opinion publique. Elle a donc une fonction normative. Le domaine scientifique n'est pas défini par l'acclamation populaire, il est contenu dans des bornes et des limites assez impénétrables aux amateurs. Les savants se forment en caste professionnelle. Or, il y a beaucoup "d'amateurs" dans "le petit troupeau de la bonne compagnie, riche, bien élevé, instruit, poli, [qui] est comme la fleur du genre humain; ... c'est lui qui donne la réputation" (Voltaire). La science ne peut entrer dans les salons qu'en fonction de sa capacité à alimenter l'art de la conversation entre gens de bonne compagnie habitués à juger de tout. La langue que l'on y parle est bien liée, élégante, mais son vocabulaire est pauvre. Aussi, plusieurs de nos savants de l'Académie irritent par leur insistance à tenir des discours compliqués (et donc indisposent en employant des mots que personne ne comprend), ils passent pour des cuistres. Beaucoup sont expulsés des salons, comme l'explique Taine dans "Les origines de la France contemporaine" [51]. L'Académie des Sciences est très en dessous de l'Académie Française. Dans la bonne société, celle qui domine le champ culturel, l'oriente et le marque de son goût, le littéraire l'emporte absolument. Il est aisé de constater que cette situation persiste aujourd'hui. Comme l'ont fait d'Alembert et ses Collègues autrefois, l'Académie des Sciences continue aujourd'hui la tradition littéraire de mise en situation de la science par rapport à la société, aux problèmes éthiques, aux interrogations induites par les questions religieuses ou morales, aux affaires économiques ou européennes. Ses Secrétaires Perpétuels, Paul Germain et François Gros, ont notamment publié plusieurs articles et ouvrages de réflexion [52] [53]. Les Rapports de l'Académie s'efforcent de répondre, dans une langue claire, à des questions précises en s'entourant de toutes les précautions pour assurer l'exactitude des informations dans l'état du savoir. L'Académie s'efforce de "dire la vérité" en l'insérant dans un cadre culturel. |
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