L'omniprésence de la violence dans le récit








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date de publication13.04.2017
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L’Odyssée :

la violence
I - L'omniprésence de la violence dans le récit :

A- Violence des éléments et des dieux

B- Violence des créatures monstrueuses
II- Les hommes confrontés ou vecteur de la violence

A- A travers les analepses

B- Ulysse - qui provoque la violence

- qui l'exerce ensuite comme besoin de se protéger et de protéger ses compagnons
III- La visée d'Homère à travers ce topos:

A- La violence comme image des fondements des sociétés humaines telles qu'elles sont perçues au VIIIe sièle avt J-C.

B- Une véritable dynamique narrative - dans la manière de traiter la violence

- une visée cathartique

C- La construction du personnage d'Ulysse - dont le rapport à la violence a évolué

- permet l'humanisation du héros.

L’Odyssée est une œuvre fondatrice de la littérature. En effet, elle exploite entre autre tous les registres possibles, notamment le registre épique qui inscrit bien cette œuvre dans l’épopée homérique. Les chants V à XIII sont le point culminant de cette épopée, période durant laquelle Ulysse raconte ses aventures aux Phéaciens. Ces dernières se caractérisent bien souvent par des épisodes de violence et de brutalité durant lesquels Ulysse et ses compagnons affrontent aussi bien des tempêtes que des créatures merveilleuses.

Quelle est la place de la violence dans le récit ? Quel rapport les hommes et Ulysse entretiennent-il avec elle ? Quel est la visée de l'auteur par rapport à ce topos ?


I- L'omniprésence de la violence dans le récit :
A -Violence des éléments et des dieux
Au cours de son périple, Ulysse traverse différentes tempêtes qui sont en vérité provoquées par les dieux, notamment Poséidon ou encore Eole :


      • Chant V : p92/93 v.291 à 332

« Ce disant, il rallia les nuages, troubla la mer,

Trident en main ; des quatre coins de l’horizon

Il déchaîna les quatre vents, et couvrit de nuées

La terre avec la mer ; du haut du ciel tomba la nuit.

Notos, Euros, Zéphyre hurlant, Brée d’azur

S’abattirent ensemble en soulevant d’énormes vagues.



Zeus a troublé la mer, et les rafales chargent

De tous les coins du ciel ! Pour moi, la brusque mort est sûre.



Maintenant, le destin me livre à une atroce mort. »

Comme il parlait ainsi, une lame terriblement

Fondit d’en haut sur lui, et fit chavirer le bateau.

Lui-même fut désarçonné ; le gouvernail

Lui échappa des mains ; des vents accourus en tempête,

Terribles, de partout, brisèrent le mât au milieu.

Au loin, voile et antenne churent dans la mer.

La houle au gré des courants l’emportait de-ci de-là.

Comme quand, au temps des fruits, le Borée balaie les chardons

Dans la plaine, et ils s’agglomèrent en paquets,

Ainsi les vents sur l’eau le ballotaient de-ci de-là.

Tantôt c‘était le Notos qui le jetait au Borée,

Tantôt c’était l’Euros qui le renvoyait au Zéphyre. »



      • Chant IX : p144 v.67 à 74 :

« Le Rassembleur des nues déchaîna sur nous le Borée

En bourrasque inouïe ; il couvrit de nuages

La terre avec la mer ; du haut du ciel tomba la nuit.

Les bateaux encensèrent, et la violence du vent

En trois, quatre morceaux, leur déchira les voiles.

Il fallut amener, de crainte de périr,

Et ramer avec force pour gagner la terre ferme. »


      • Chant X : p161 v.48 à 55 :

« 

L’ouragan vite déchaîné les rejeta au large,

Tout en pleurs, loin de la patrie.

»



      • Chant XII : p209 v.405 à 425 :

« Zeus suspendit un nuage noirâtre par-dessus

Le navire profond, et la mer en fut obscurcie.

Notre course ne fut pas longue, car bientôt survint

Avec des sifflements le Zéphyre en grandes rafales.

La violence du vent arracha les étais du mât,

L’un comme l’autre ; le mât tomba, tous les agrès

Dégringolèrent dans la cale ; à la poupe, le mât

Frappa le pilote à la tête et lui broya les os

De la tête d’un coup : pareil à un plongeur,

Il tomba du gaillard : l’âme fière quitta les os.

Zeus à la fois tonna et foudroya notre bateau

Qui se tourna sur lui-même, frappé par l’éclair de Zeus,

Et se remplit de soufre ; ils passèrent par-dessus bord.

Autour du bateau noir, comme des corneilles, ils étaient

Ballotés par les flots ; un dieu les privait de retour.

Je parcourais le pont quand une lame démembra

La quille, que le flot toute seule emporta ;

Le mât sur elle se brisa ; mais y demeurait attaché

Un contre-étai taillé dans une peau de bœuf,

Avec quoi je liai ensemble mât et quille :

Je m’installai dessus, et les vents de mort m’emportèrent… »


  • Poséidon transforme le vaisseau des Phéaciens en roc: Chant XIII, p216 v160 à 165:

« bientôt le vaisseau de mer s'approcha,

filant grand-erre: Poséidon fit un pas vers lui,

le changea en rocher et, pesant du plat de la main,

l'enracina profond; puis s'en retourna »
Il faut préciser qu’il s’agit là de la violence de la nature, en l’occurrence unprobable mouvement sismique.


B- Violence des créatures monstrueuses
Bien qu'étant un danger naturel de la mer, la confrontation avec Charybde est Scylla est présentée de manière très imagée et ces dernières peuvent être considérées aussi bien comme un obstacle maritime que comme des monstres marins.

      • Chant XII: Charybde et Scylla dévorent des compagnons d'Ulysse (p 205 v.245 à 257) :

«Scylla ravissait au profond navire

Six compagnons, les meilleurs bras et les plus forts.

Ramenant mon regard au prompt navire et à mes gens,

Je ne vis que leurs pieds et leurs mains au-dessus

Enlevés dans les airs; ils m'appelaient encore,

Criant mon nom pour la dernière fois avec tristesse.

Comme quand un pêcheur avec sa longue canne,

Jetant d'un promontoire aux petits poissons son appât,

Lance à la mer la corne d'un bœuf campagnard,

En attrape un et le sort palpitant de l'eau,

Ils palpitent, enlevés en l'air vers la roche.

Là, le monstre les dévora devant son antre, hurlants,

Tendant les bras vers moi dans une affreuse lutte.»



      • Chant IX: Polyphème, le cyclope dévore sauvagement quatre équipiers d'Ulysse. (p150 v.288 à 293) :

«Mais, sautant sur mes gens en étendant les bras,

Il en prit deux d'un coup, et comme des chiots, sur le sol

Les assomma. La cervelle en giclant mouilla le sol.

Découpés membre à membre, il en fit son souper.

Comme un lion né des montagnes, il les mangea sans rien

Laisser, entraille, chair et os remplis de moelle.»

(p151 v.344) «Puis attrapa deux autres de mes gens pour son repas.»


      • Chant X: Les Lestrygons massacrent la flotte d'Ulysse. (p163 v.112 à 124) :

«Arrivés au palais, ils y trouvèrent une femme

Plus haute que montagne, et cette vue les atterra.

Vite, elle rappela de l'agora Antiphastas,

Son époux, qui leur préparait un triste sort:

Sans attendre, il en broya un pour son repas.

Les deux autres s'enfuirent pour rejoindre les navires.

Alors, son cri de guerre emplit la ville; en l'entendant,

Les vaillants Lestrygons accoururent de toutes parts

Par milliers, et plus proches des Géants que des humains.

Du haut des rocs, de blocs trop pesants pour un homme

Ils nous criblèrent; des bateaux montèrent le bruit affreux

Des mortels massacrés et des navires fracassés:

Les harponnant comme poissons, ils emportaient l'affreux festin ! »


      • Chant X: Circé transforme les compagnons d'Ulysse en cochons. (p 166 – 167 v.233 à 243) :

«Elle les conduisit vers les sièges et les fauteuils,

Puis leur mêla du miel, de la farine et du fromage

Dans du vin de Pramnos, ajoutant ensuite au mélange

Un philtre qui devait leur faire oublier la patrie.

Elle avança la coupe, qu'ils vidèrent; peu après,

Sur un coup de baguette, ils étaient bouclés dans les tects.

Des cochons, ils avaient les groins, les grognements, les soies,

Tout enfin, sauf l'esprit, qui resta esprit de mortel.

Ainsi bouclés, ils larmoyaient ; et Circé leur jetait des glands,

des faînes et des fruits de cornouiller,

Tout ce que mangent les cochons vautrés à terre.»

La violence est omniprésente comme élément de la nature. Les hommes en subissent les conséquences, mais ils sont avant tout les principaux acteurs de ces scènes de violence.

II- Les hommes confrontés ou vecteurs de la violence

A- A travers les analepses
Certains épisodes enchâssés dans les discours font références à des passages de L'iliade:


      • Chant VIII: Le récit du cheval de Troie par l'aède Democos (p 138 v.510 à 520) :

«Leur destin était de périr, du jour que dans leur murs

Ils abritaient le grand cheval où logeaient tous les chefs

Des Grecs, portant le meurtre et la mort aux Troyens.

Il dit comment les Grecs avaient pillé la ville,

Se répandent hors du cheval, quittant le piège creux;

Comment chacun avait saccagé la ville sa part de la ville,

Comment Ulysse avait cherché Déiphobe chez lui,

Tel Arès, avec Ménélas égal aux dieux;

Comment il y risqua le plus atroce des combats

Et fut enfin vainqueur par Athéna la généreuse...»



      • Chant XI: Agamemnon raconte son assassinat par sa femme et Egisthe lors de la descente aux Enfers d'Ulysse (p 189 v.409 à 420) :

«C’est Egisthe qui a préparé mon trépas,

Aidé par ma maudite épouse, et m'a tué chez lui,

En plein repas, comme on tue un bœuf à la crèche.

Telle fut ma mort lamentable; autour de moi, mes gens

Furent tués jusqu’aux derniers tels des porcs aux dents blanches

Dans la maison d'un homme riche et très puissant

Pour des noces, un repas d'écot ou un festin.

Tu as déjà vu massacrer plus d'un guerrier,

Soit dans le corps à corps, soit dans la puissante mêlée,

Mais ton cœur eût gémi profondément s'il avait vu

Tout autour du cratère et des tables chargées de mets

Nos cadavres couchés, et tout le sol fumant de sang ! »

B- La violence et Ulysse
Dans la première partie du récit, en victorieux combattant de la guerre de Troie et investigateur du cheval de bois, Ulysse n'hésite pas à provoquer la violence et à l'exercer gratuitement.
L’épisode des Cicones : pillage et saccage d’Ismaros par Ulysse et ses compagnons puis s’ensuit une lutte entre ces derniers et les habitants de l'île.

(Chant IX : p143 v.40 à 61)

« Je pillai Ismaros et massacrai ses défenseurs.

On emmena beaucoup de biens et de femmes loin de la ville,

Et le juste partage fut approuvé par chacun.

Alors je donnai l’ordre de s’enfuir d’un pied rapide,

Mais ces grands sots ne m’écoutèrent pas.

On but beaucoup de vin, on égorgea sur le rivage

Force moutons et force bœufs fauves paisibles.



Maudits, pour que nous souffrions tous les malheurs.

On combattit en ligne, au flanc de nos vaisseaux rapides,

On échangea les coups des lances de beau bronze.

Tant que ce fut l’aurore et que le jour sacré grandit,

Nous pûmes résister, encor qu’ils fussent plus nombreux ;

Quand le soleil pencha vers l’heure des bœufs dételés,

Les Cicones, vainqueurs, enfoncèrent les lignes grecques.

De chacun des vaisseaux, six compagnons guêtrés

Périrent ; nous autres pûmes fuir le sort et le trépas. »
Toutefois cette brutalité intraitable d'Ulysse et son équipage doit être perçue dans son contexte. Ainsi cette violence peut être relativement légitimée par un besoin de vivres, autrement dit une lutte pour la survie.
Au fil de ses aventures, Ulysse fait davantage preuve d'une violence défensive.

L'épisode du cyclope est la charnière entre une violence encore primitive et une violence réfléchie: Pour se sauver lui et ses compagnons, Ulysse n'a pas d'autre choix que d'aveugler Polyphème.
L’aveuglement du cyclope : Ulysse et ses compagnons plantent un pieu brûlant dans l’œil du cyclope. (Chant IX p152 v.375 à 398) :

« J’enfouis alors le pieu sous l’abondante cendre

Pour le chauffer ; j’encourageai de mes propos

Mes compagnons, afin qu’aucun, de peur, ne défaillît.

Mais, quand bientôt le pieu d’olivier dans le feu

Rougeoyant, quoique vert, jeta une lueur terrible,

M’approchant, je l’en retirai ; mes compagnons étaient

Autour de moi ; un dieu nous insufflait un grand courage.

Eux, s’emparant du pieu d’olivier acéré,

L’enfoncèrent dans l’œil ; moi, appuyant par en dessous,

Je tournai, comme on force une poutre pour un bateau

A la tarière, en bas les aides manient la courroie

Qu’ils tiennent aux deux bouts, cependant que la mèche tourne :

Ainsi, tenant dans l’œil le pieu affûté à la flamme,

Nous tournions, et le sang coulait autour du pieu brûlant.

Partout sur la paupière et le sourcil grillait l’ardeur

De la prunelle en feu ; et ses racines grésillaient.

Comme quand le forgeron plonge une grande hache

Ou une doloire dans l’eau froide pour la tremper,

Le métal siffle, et là gît la force du fer,

Ainsi son œil sifflait sous l’action du pieu d’olivier.

Il poussa un rugissement, la roche en retentit,

Nous nous enfuîmes apeurés ; alors, il arracha

Le pieu qu’un sang nombreux salissait de son œil,

Le jeta loin de lui de ses mains, affolé. »
Dans la suite du récit, Ulysse n'a plus recours à la violence, ou bien cette dernière ne viendra qu'en réponse à une attaque ou une provocation et surtout un besoin de se protéger.

Ainsi, les hommes et plus particulièrement Ulysse sont constamment objet ou vecteur de violence.

III- La visée d'Homère à travers ce topos:

A- La violence comme image des fondements des sociétés humaines telles qu'elles sont perçues au VIIIe siècle avant J-C.
On peut tirer un témoignage historique de l'omniprésence de la violence dans l'œuvre. En effet l'ensemble des personnages entretient des rapports de force, des relations de domination et de soumission. Sous nos yeux se dresse une société encore très archaïque dans laquelle le recours à la violence est systématique. Elle est presque naturelle et banale dans cette société du VIIIe siècle avant J-C cependant elle vient heurter le lecteur du XXIe siècle. Elle est donc le reflet d'une époque qu’on espère révolue dans la civilisation actuelle.

B- Une véritable dynamique narrative
Outre le fait de rythmer le récit par sa récurrence, la manière de traiter la violence confère une grande littérarité à l'œuvre. On ressent un véritable effort d'écriture et de mise en scène qui contribuent à captiver le lecteur et l'auditeur.

En effet, on assiste à des scènes d'actions véritablement grandioses.

Grandioses d'une part par leur côté sanglant; la plupart si ce n'est la totalité des scènes de violence donne lieu à de terribles bains de sang, comme lors de l'épisode du Cyclope:
Chant IX: Polyphème, le cyclope dévore quatre équipiers d'Ulysse (p150 v.288 à 293) :

«Mais, sautant sur mes gens en étendant les bras,

Il en prit deux d'un coup, et comme des chiots, sur le sol

Les assomma. La cervelle en giclant mouilla le sol.

Découpés membre à membre, il en fit son souper.

Comme un lion né des montagnes, il les mangea sans rien

Laisser, entrailles, chair et os remplis de moelle

Ou encore dans la confrontation avec Charybde et Scylla:
L'emploi d'un lexique explicite montre bien que les compagnons d'Ulysse sont victimes de maux physiques terribles et redoutables. Il est courant qu'ils finissent littéralement massacrés par un autre peuple et les détails de ces massacres, plutôt que d'être passés sous silence, sont souvent soulignés et impressionnent le lecteur.

La violence est également très souvent illustrée par des comparaisons et des métaphores qui là encore, mettent en scène le récit et permettent de visualiser et de s'imaginer une telle brutalité.
Chant XI: Agamemnon raconte son assassinat par sa femme et Egisthe lors de la descente aux Enfers d'Ulysse (p 189 v.409 à 420)

«C’est Egisthe qui a préparé mon trépas,

Aidé par ma maudite épouse, et m'a tué chez lui,

En plein repas, comme on tue un bœuf à la crèche.

Telle fut ma mort lamentable; autour de moi, mes gens

Furent tués jusqu’aux derniers tels des porcs aux dents blanches

Dans la maison d'un homme riche et très puissant

Pour des noces, un repas d'écot ou un festin.

Tu as déjà vu massacrer plus d'un guerrier,

Soit dans le corps à corps, soit dans la puissante mêlée,

Mais ton cœur eût gémi profondément s'il avait vu

Tout autour du cratère et des tables chargées de mets

Nos cadavres couchés, et tout le sol fumant de sang ! »
Chant IX: Ulysse et ses compagnons plantent un pieu brûlant dans l’œil du cyclope. (p152 v.375 à 398)

«comme on force une poutre pour un bateau

A la tarière, en bas les aides manient la courroie

Qu’ils tiennent aux deux bouts, cependant que la mèche tourne

[...]

Comme quand le forgeron plonge une grande hache

Ou une doloire dans l’eau froide pour la tremper,

Le métal siffle, et là gît la force du fer,

Ainsi son œil sifflait sous l’action du pieu d’olivier.

Il poussa un rugissement, la roche en retentit »
Le lecteur est choqué par la description d'une telle brutalité. Cela laisse sentir une visée cathartique derrière les propos d'Homère. Il parvient à rendre son auditeur/lecteur mal-à-l'aise et l'invite ainsi à se questionner sur la violence et la place qu'elle occupe dans la société de ses contemporains.

C- La construction du personnage d'Ulysse
Ulysse s'est progressivement dépouillé de la violence. D'abord provocateur puis « justicier », il progresse d'une violence primitive à une violence par la raison. Il réfléchit avant d'agir et prend conscience des méfaits de la violence. En effet au fil de ses aventure (cicones, tempêtes, cyclope, pour finir par le séjour pacifique chez les Phéaciens), il intègre progressivement que la société n'est pas un rapport à la violence.

Débarrassé de son caractère de « brute épaisse » et de guerrier impulsif modelé par la guerre de Troie, Ulysse est humanisé. Cette violence contribue à humaniser ce personnage à la fois parce que lui aussi en est à maintes reprises une victime et en souffre, mais surtout parce que son rapport à la brutalité va évoluer, pour passer d'une violence systématique à une violence plus rare et raisonnée.

Ainsi Ulysse qui quitte la guerre de Troie n'est pas le même Ulysse que celui qui rentre à Ithaque.
Dans son oeuvre, Homère invite finalement le lecteur à prendre conscience des enjeux et des dangers de la violence.
Conclusion :

En guise de conclusion, la violence est au cœur de l'Odyssée – Elle est en effet exercée ou subie par l'ensemble des éléments et des personnages. Cette brutalité est avant tout l'affaire des hommes et plus particulièrement d'Ulysse. Ce dernier va pourtant connaître une évolution dans son rapport à la violence dont Homère, en grand critique de son époque, nous invite d'ailleurs aussi à comprendre les enjeux et les dangers comme il le fera pour un thème souvent lié à la violence: celui de la mort.

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