LA FILIERE CHEVAL
EVITER LES ACCIDENTS DU TRAVAIL
Gilbert DE KEYSER
En collaboration avec la Mutuelle Sociale Agricole (MSA)
SOMMAIRE
Présentation page
La Mutuelle Sociale Agricole (MSA) page
Les accidents en France page
Les métiers à risque dans la filière cheval page
la connaissance des risques page
Travailler avec le cheval (les solutions) page
La sécurité page
Le matériel de protection page
Conclusions page
PRESENTATION
Pendant le Salon de l’Agriculture, j’ai eu l’occasion de rencontrer une responsable de la MSA (lien). Déjà en 2002, j’avais croisé la route de la MSA et du département de la prévention des accidents. C’était la parution d’un ouvrage sur la filière cheval (lien). La personne rencontrée était intéressée par le site des métiers car elle voyait là une façon pratique et moderne de parler de sécurité tant avec des professionnels qu’avec les jeunes qui souhaitaient choisir un métier dans cette filière.
Il était important donc de travailler sur ce sujet, recueillir les chiffres et avec les professionnels trouver les meilleures parades aux nombreux accidents qui jalonnent ces métiers dangereux par essence puisque entre en compte un animal 7 ou 8 fois plus gros que n’importe quel utilisateur. Le plus simple fut d’utiliser la MSA et plus précisément la partie liée à la prévention des risques professionnels. Je me suis souvenu d’un petit bouquin créé par le département Prévention des risques professionnels de la MSA de la Mayenne dans les années 1990 « le cheval, le connaître pour vivre à ses cotés ».
Les professionnels d’alors avaient intégré les risques dans leur vie et pour eux l’accident était inévitable, normal, incontournable. Les causes d’accidents étaient, et restent très nombreuses : multiplicité des races de chevaux et utilisations diverses, activités de compétitions sportives, débourrage et dressage des jeunes chevaux, élevage intensif, saillies en main et artificielles, randonnées équestres, spectacles équestres ou voltige, CSO ou concours complet, travail du cheval dans les toros ou corridas portugaises.
Pour des raisons d’économie et de sécurité professionnelle ; la MSA milite et lutte pour baisser le nombre des accidents. Économie parce que comme la Sécurité Sociale, elle paye les frais de maladie et de chirurgie, voire d’handicap et cela coûte cher à la collectivité agricole. Sécurité professionnelle car le coût humain des accidents est souvent irréversible. J’ai le souvenir d’un ami éleveur tombé au milieu de son troupeau qui s’est fait défigurer sans qu’il n’y ait de retour en arrière possible.
Nous ne résoudrons pas les problèmes d’accidents mais nous pouvons peut être participer à la quête sécuritaire de la MSA mais aussi à celle du Ministère de la Jeunesse et des Sports en utilisant nos médias pour alerter, informer nos concitoyens et amener une pratique professionnelle moins dangereuse.
Sommaire
LA MUTUELLE SOCIALE AGRICOLE (MSA)
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LES ACCIDENTS EN FRANCE
En premier lieu il faut parler des chiffres qui alimentent cette analyse. Une brochure éditée par la MSA en 1992 parle de 3 salariés décédés, 142 handicaps et 1750 accidents à une époque où la professionnalisation des activités équestres et du tourisme équestre était encore en plein balbutiement. Les professionnels de l’époque, éleveurs, entraîneurs, lads, jockeys ne voyaient rien d’autre que les risques du métier, que c’était dangereux et qu’ils fallait faire plus attention.
Une autre étude (MSA des Bouches du Rhône, Landes, Oise et Ile de France) relève que les populations les plus touchées par les accidents du travail sont les écuries de course, les cavaliers d’entraînements et les lads (42 %), les élèves et les apprentis (30 %) et les jockeys (20 %). Dans ces trois catégories, il est souligné que 73 % des accidents touchent des salariés à cheval, 60 % sont dus à des chutes de cheval et 10 % sont liés à des coups de pieds d’animaux. D’une façon générale, les secteurs entraînement, dressage et haras sont des secteurs à fort risque (nombreux accident et gravité importante).
Les temps ont changé et le travail de prévention et les contrôles effectués par la MSA ont fait évoluer les mentalités et transformé les pratiques professionnelles. Il faut bien reconnaître également que les lois concernant les activités sportives et l’accent mis sur la sécurité des pratiquants a obligé les professionnels de l’équitation, que ce soit dans le domaine de la compétition, de la formation ou du tourisme équestre a être soigneux, vigilants et attentifs aux consignes de prévoyance.
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